Une réunion au Sénat pour l’avenir des mobilités en Outre-mer

Le transport est généralement reconnu comme un facteur de développement territorial. Et ce, à plusieurs titres : il contribue à la dynamisation de l’emploi dans des territoires où le taux de chômage est très élevé, à la lutte contre l’exclusion dans des territoires marqués par de fortes inégalités sociales, ou encore à la protection des espaces naturels et les paysages qui assurent la notoriété des territoires.

En outre, il contribue à une certaine forme d’affirmation identitaire dans des territoires tendant vers la standardisation des déplacements, et constitue une réponse rationnelle à l’étalement urbain qui caractérise, depuis plusieurs décennies, les territoires.

Ainsi, parce qu’il garantit un des droits fondamentaux auxquels aspirent les populations, le transport représente certainement un enjeu de développement essentiel, particulièrement pour les collectivités ultramarines.

Dans cette optique, l’initiative prise par Jacques Bangou, président de la commission Outre‐mer du GART, avec l’appui de l’ensemble des élus membres de la commission, d’élaborer un Mémorandum sur les transports et la mobilité Outre‐mer, répond à un besoin essentiel, celui d’éclairer les autorités centrales et les autorités organisatrices de transport ultramarines dans la formulation, la mise en œuvre et l’évaluation des politiques de transport dans les territoires dont elles ont la charge.

La production de ce document stratégique, qui fait écho aux réflexions lancées à l’échelle nationale par le GART, est placée sous l’égide de la communauté d’agglomération Cap Excellence qui, dans une logique véritablement volontariste, en assure le financement et la supervision technique.

Une enquête a été menée depuis plusieurs mois, conjointement par le GART et Cap Excellence, afin d’interroger les adhérents ultramarins du GART sur ce qui, selon eux, sont les principaux axes de réflexions et de progrès concernant leur politique de mobilité. Dans ce cadre, plusieurs thématiques ont été proposées : développement économique, cohésion sociale, protection et valorisation environnementale, développement culturel, aménagement raisonné du territoire, gouvernance.

La journée du 7 mars, au Sénat, a permis de présenter les premiers résultats obtenus et d’échanger avec les participants afin de poursuivre cet important travail de collecte de bonnes pratiques et d’analyse. À cette occasion, Jacques Bangou s’est félicité de cette démarche inédite entreprise pour l’avenir des mobilités en Outre-mer : « Fort de ces résultats et des nombreux échanges entrepris, le travail touche à sa fin et je suis heureux de vous annoncer que nous pourrons, dès le mois de septembre prochain [2017], remettre ce Mémorandum au Premier ministre ainsi qu’aux ministres des Outre-mer et des Transports ».

8 mars 2017 – Crédit : GART