Le vélo, partie toujours plus intégrante des politiques de mobilités des AOM

Ces dernières années, le vélo s’est imposé comme un mode de déplacement extrêmement pertinent pour les déplacements quotidiens. Cela s’est d’autant plus vérifié dans le cadre de la crise sanitaire que nous vivons. Il donne de nouvelles perspectives dans certains territoires, notamment pour réaliser les premiers ou derniers kilomètres d’un déplacement, par exemple en intermodalité avec une ligne de transport en commun structurante (train, tramway, bus à haut niveau de service…). Le vélo décuple de ce fait l’efficacité des réseaux de transport et participe à un meilleur report modal.
À présent, ce mode de transport est partie intégrante de la panoplie de la mobilité durable que les autorités organisatrices de la mobilité (AOM) ont pour mission de développer.

Les AOM vont jouer un rôle de plus en plus central dans le déploiement de politiques cyclables, puisque la loi d’orientation des mobilités (LOM) a confié à toutes les AOM la capacité d’organiser à la fois des réseaux de transport, mais également de mettre en place d’autres services de mobilités, dont les mobilités actives. Elles doivent également s’assurer de la bonne interface entre ces différents services (intermodalité).

Rappelons que, depuis la LOM, il existe deux types d’AOM :

  • les régions qui sont devenues AOM et qui, au-delà de leurs compétences historiques en matière de transport ferroviaire et interurbain, détiennent désormais la capacité d’organiser tout type de services de mobilité, dont les mobilités actives ;
  • les AOM locales, dont les actions en matière de politiques cyclables sont désormais devenues monnaie courante.

Au-delà de la mise en place de projets cyclables, l’enjeu réside dans la nécessité de rendre les actions des différentes AOM cohérentes entre elles, par le biais d’une coopération renforcée entre autorités organisatrices.

La LOM encourage les AOM à travailler de concert via l’élaboration obligatoire de contrats opérationnels de mobilité réunissant l’ensemble des autorités organisatrices, à l’échelle de bassins de mobilité définis en concertation entre la région et l’ensemble des AOM. Ces nouveaux cénacles de coopération sont assurément un progrès puisqu’ils seront autant de lieux d’échange où les AOM pourront se placer du point de vue de l’usager et vérifier si l’offre publique de mobilité est adaptée pour répondre aux besoins des habitants.
L’intermodalité y sera l’un des axes de travail principaux, par exemple via des réflexions sur des pôles d’échanges multimodaux, sur des tarifications intégrées entre services ou sur des billettiques interopérables entre services de transport et services de location de vélos.

La question des infrastructures cyclables revêt également une importance considérable. En effet, au-delà de la mise en place de nouveaux services, il s’agira également de traiter le sujet des infrastructures : sécurisation des itinéraires, jalonnements, résorption des coupures urbaines, amélioration quantitative et qualitative de l’offre de stationnement vélos…

Dans cette perspective, trois grandes étapes de déploiement, issues directement de la mise en œuvre de la LOM, doivent être observées :

  • tout d’abord finaliser la carte des AOM locales, qui sera effective à compter du 1er juillet 2021. En effet, cette date butoir déterminera quelles communautés de communes se seront saisies ou non de la compétence mobilité, et par déduction, dans quels territoires les régions devront jouer le rôle d’AOM locales ;
  • ensuite, les cartographies des bassins puis les contrats opérationnels de mobilité devront être adoptés ;
  • d’ici au 31 décembre 2024, enfin, des stationnements sécurisés pour les vélos devront être installés dans les principaux pôles d’échanges.
24 mars 2021 – Crédit : Île-de-France Mobilités