Au moment même où la mobilité est devenue une pratique centrale des sociétés contemporaines, l’impératif écologique impose de changer nos modes de déplacements. Le secteur des transports est aujourd’hui le deuxième émetteur de gaz à effet de serre au niveau mondial après celui de l’énergie, et ses émissions continuent de croître fortement. Dans le même temps, la mobilité est considérée comme un droit, voire parfois une injonction, étant la condition de l’accès à la plupart des activités sociales et du fonctionnement des systèmes productifs. Comment gérer les tensions entre ce droit et l’urgence écologique ?
La crise sanitaire a récemment considérablement bousculé le champ des mobilités : restrictions des déplacements, respect des règles de distanciation physique, adaptation des espaces publics, évolution des choix modaux, réorganisation des activités productives, montée en puissance du télétravail : autant de facteurs dont il faudra évaluer la portée. Pour autant, la crise n’a pas fondamentalement changé les enjeux redoutables auxquels nous faisons face, en termes de cohésion sociétale, de réchauffement climatique, et les mobilités demeurent au cœur de ces problématiques. Nous avons dix ans devant nous pour mettre en place des changements qui fassent baisser de 40% nos émissions, tout en renforçant les solidarités territoriales et sociales. La crise des gilets jaunes nous a montré la difficulté de la tâche. Nous avons collectivement des choix à faire. Quels sont les ressorts de ces choix et quelles sont les options possibles ? Comment avancer (enfin) vers une « mobilité décarbonée » ? Serons-nous poussés à « ralentir », et quelles pourraient en être les conséquences sur les territoires et les modes de vie ? Quels systèmes d’opportunités et de contraintes mettre en place pour décarboner les déplacements associés à nos consommations et nos productions ? Qui seront les perdants et les gagnants ? Comment aider les plus fragiles ? Comment financer cette transition ? Par quels dispositifs peut-on la mettre en débat et la construire avec les citoyens ?
Ce sont les questions auxquelles l’Ihédate tentera de répondre – dans le cadre de son cycle Territoires et mobilités 2020-2021 intitulé « Bouger, décarboner : faut-il choisir ? » – en faisant appel à des experts, chercheurs et acteurs de terrain de premier plan. L’Institut des hautes études d’aménagement des territoires, dont le GART est partenaire de la démarche, cherchera également à valoriser la diversité des points de vue et des expériences apportés par les auditrices et auditeurs, en constituant un lieu d’apprentissage collectif, pour des mobilités plus sobres et plus inclusives.
Programme
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Inscription
La date limite de réception des candidatures est fixé à fin septembre 2020. Les candidats doivent faire parvenir une lettre de motivation accompagnée d’un curriculum vitae par voie électronique à : candidatures-cycleMob@ihedate.org
Les frais d’inscription sont de :
– 4 500 euros pour les organismes membres de l’Ihédate ;
– 5 500 euros pour les administrations, collectivités, associations et syndicats, presse, indépendants non partenaires ;
– 8 000 euros pour les entreprises privées, publiques et EPIC non partenaires.
Renseignements
Nathalie LEROUX
Directrice adjointe
01 55 04 05 07 – 07 82 76 26 97
candidatures-cycleMob@ihedate.org
www.ihedate.org