Entretien avec le président du GART à quelques semaines du Salon européen de la mobilité 2018

Mettre l’avenir des transports publics à portée de main, c’est ce que propose la huitième édition de Transports publics, le Salon européen de la mobilité, qui se déroulera du 12 au 14 juin 2018 à Paris. Au delà des dernières innovations de l’ensemble de la filière, ce rendez-vous incontournable proposera une analyse des enjeux phares du secteur à travers les débats de la nouvelle édition du Congrès (12 et 13 juin) et de la Journée ferroviaire (14 juin) du GART et de l’UTP. Dans cette perspective, le président du GART, Louis Nègre, s’exprime sur l’état d’esprit actuel de l’association et sur le rôle des collectivités dans un secteur en pleine mutation.

Quel est l’état d’esprit du GART à quelques semaines de l’ouverture du Salon européen de la mobilité ?

Ces derniers mois ont été particulièrement riches en événements. Ce dynamisme trouve son origine dans les mutations profondes que rencontre notre secteur. Et pour répondre à ces nombreux défis, le GART s’est engagé dans plusieurs initiatives. Je pense notamment à la démarche des États généraux de la mobilité durable que nous avons initiée avec nos amis de la FNAUT, de la FNTV, de Régions de France, de TDIE et de l’UTP. Nos conclusions ainsi que nos préconisations sont venues alimenter les Assises de la mobilité lancées par le Gouvernement. L’heure est désormais à la préparation de la future loi d’Orientation des mobilités. C’est dans ce contexte que les grandes thématiques abordées dans le cadre du Salon, telles que la desserte des territoires peu denses, ou les enjeux du Grand Paris en termes de mobilités, viendront enrichir notre réflexion.

Le stationnement sera l’une des thématiques abordées lors de l’édition 2018 du Salon européen de la mobilité. L’occasion pour le GART de réaliser un premier bilan sur la réforme entrée en vigueur depuis le 1er janvier dernier ?

Je profite de cette évocation pour faire un arrêt sur image à propos de cette réforme fondamentale pour la qualité de vie dans nos centres-villes. Quand nous avons lancé l’idée de cette réforme, tout le monde prédisait que nous courrions à l’échec. Cet échec était d’ailleurs probable tant le lobby des opposants était puissant. Avec l’aide des associations d’élus mais également de quelques parlementaires motivés et, in fine, un soutien sans faille du  Gouvernement incarné par le Préfet Rouvé, nous y sommes arrivés. Depuis le 1er janvier 2018, le nouveau dispositif est à l’œuvre. Et si j’en crois les premiers chiffres qui nous remontent du terrain, il faut se féliciter du civisme de nos concitoyens sur le plan national. Le Salon européen de la mobilité constituera le moment opportun pour effectuer un premier bilan, six mois après son entrée en vigueur.

Quel message souhaiteriez-vous adresser aux congressistes qui arpenteront les allées du Salon ?

En leur qualité d’acteurs du quotidien, les collectivités participent activement aux politiques de déplacements sur notre territoire. Ces dernières y consacrent en moyenne plus d’un quart, souvent même un tiers de leur budget. Ce chiffre vient témoigner du rôle clé qu’occupent les collectivités dans la chaîne de mobilités de notre pays, aux côtés de l’État, des opérateurs et des industriels. Je veux leur dire que le GART consacre une grande énergie pour soutenir cet apport positif des transports publics à la mobilité et au développement durables. Nous devons, dès aujourd’hui, jeter les bases de cette mobilité que nous souhaitons moderne et inclusive. Dans cette perspective, j’invite toutes celles et ceux qui participeront à cette édition 2018 à venir échanger avec nous lors des différents moments qu’offre l’événement pour faire avancer ensemble la cause « Transports publics ».

L’interview est également consultable dans l’édition d’Avril du Journal du Salon.

4 avril 2018 – Crédit : Bruno Mazodier